Mon histoire d’amour avec le running est loin d’être évidente. En effet, comme beaucoup d’entre nous, j’ai découvert cette activité sportive au collège, puis au lycée,lorsque l’endurance était une épreuve incontournable en EPS. Je me revois encore avec les copines, réaliser des tours de stade pendant que le prof d’EPS chronométrait patiemment les interminables 20 minutes incompressibles… C’était juste interminable !

Et puis les années ont passé… et est venu la période de réviser mon baccalauréat, en plein mois de juin. Pour me changer les idées après mes journées studieuses, ma voisine et amie d’enfance passait me prendre et, toutes le 2, nous partions trottiner tout en papotant une trentaine de minutes. C’est la première fois pour moi que la course à pied, alors délivrée de son caractère obligatoire, s’apparentait à une activité ludique, sympathique et agréable.

Les années passèrent encore, les études prirent fin et je faisait mes premiers pas dans le monde du travail. Je pris alors un abonnement dans une salle de fitness pendant quelques années et un beau matin de novembre 2009, lassée de payer un abonnement dont je ne profitais réellement que 3 à 4 mois par an, j’ai décidé de me remettre à la course à pied puisque cette courte expérience de running pendant mes révisions du BAC s’était révélée plutôt sympathique…

Plutôt que de renouveler mon abonnement à 500€ à ma salle de sport, il me suffisait de m’équiper d’une bonne paire de chaussures de running  et, l’hiver pointant le bout de son nez, d’une tenue adaptée à la saison, bref, 2 ou 3 achats pour lesquels la facture serait loin d’égaler le montant d’un nouvel abonnement annuel de fitness.

En outre, l’autre intérêt qui m’est apparu, c’est que si la salle de fitness me contraignait à me plier à son planning pour assister aux différents cours qui m’intéressaient, en terme de running, j’étais libre de gérer mon emploi du temps comme je l’entendais, pas d’horaires à respecter, pas de jours off, pas de durée prédéterminée… Bref, le TOP en matière de flexibilité !!!

L’après-midi même, je foulais alors la piste cyclable pour la première fois.

Afin de ne pas risquer de m’ennuyer pendant la séance, mon ipod/iphone est devenu mon plus fidèle compagnon, me permettant ainsi de courir au rythme de mes musiques préférées.

Pour ne pas risquer de me dégouter, rester dans le plaisir et avoir une chance de respecter le rythme hebdomadaire de 2 à 3 sorties, je ne me suis fixée aucun objectif que ce soit en terme d’allure, de durée de la sortie ou encore de kilométrage parcouru. J’ai juste décidé de m’écouter, ma respiration, mes sensations, … courir au feeling, apprendre à me connaitre et à connaitre mes allures.

Les 2 premières semaines furent les plus difficiles : j’imposais à mon corps une activité qu’il ne connaissait pas, les jambes se faisaient lourdes les 10 ou 15 premières minutes, la respiration était courte… J’entrecoupais donc ma course de périodes de marche le temps de récupérer puis je recommençais à trottiner…

Rapidement, les coupures marchées se firent moins fréquentes et au bout de 15 jours, les jambes n’étaient plus du tout lourdes… Et petit à petit, je me suis aperçue qu’alors que je n’avais rien changé à mon parcours, la durée de ma sortie diminuait petit à petit, preuve que mon allure s’accélérait sans que j’ai le moins du monde le sentiment ou la volonté de courir plus vite… C’était réellement motivant !

Puis vint le moment où, me rendant à mon travail, je croisais des joggeurs en plein exercice et je me suis surprise à les envier sur le moment… Là, j’ai su que j’étais devenu accro !!!

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